Questions à Robin Naval

Robin, quel fut ton parcours de basketteur :

« J’ai joué à Cahors de 6 à 19 ans puis à Auch entre 19 et 23 ans. J’évoluais sans préférence en poste 1 ou 2. Entre temps, j’ai eu la chance d’être champion de France Universitaire en 2010 contre Nantes. Nous avions joué la finale à Bercy . Un souvenir formidable. Lors du championnat d’Europe U qui a suivi en Pologne, l’équipe de France a terminé neuvième ».

Que s’est-il passé entre Cahors et Auch ?

A 16 ou 17 ans , je suis venu à Toulouse pour mes études. Pendant deux ans, j’ai fait la route entre Cahors et Toulouse plusieurs fois par semaine. Ainsi, j’ai eu François Couret que vous avez bien connu à Colomiers comme partenaire. Arnaud Brogniet lui, est arrivé l’année de mon départ. Après quoi, je n’avais plus beaucoup de temps de jeu à ma disposition. L’ambiance était très moyenne à l’époque et les déplacements trop lourds. Comme je connaissais beaucoup de joueurs à Auch, à l’image de Dimitri Salles, je n’ai pas hésité longtemps à partir . J’ai donc suivi le convoi jusqu’à Auch ».

Les études n’étaient-elles pas ta priorité ?

«  Bien évidemment. D’ailleurs, après le Bac , je suis entré en IUT de Mesures

Physiques. Grâce à un statut de sportif de haut niveau j’ai pu passer mon concours en trois ans au lieu de deux. Cela m’a permis de finir deuxième de mon IUT et d’intégrer une école d’ingénieurs. Aujourd’hui et après trois ans d’étude, je suis diplômé -depuis la semaine dernière-, en Génie Industriel sur de la Gestion de Projets. Enfin, j’ ai eu la chance de trouver un CDI dans une société –Planitec pour ne pas la nommer, basée à Colomiers, ce qui arrange bien les choses ».

Du coup, ta venue à Colomiers tombait sous le sens?

« J’étais heureux à Auch, mais le niveau de jeu de l’équipe de Colomiers , ajouté à la facilité des déplacements on fait fait le reste. Après une longue discussion avec Arnaud Brogniet, le coach m’a convaincu de la qualité du projet. A ce jour, je n’ai aucun regret et suis très content d’être içi ».

Dans le casting initial du club, ta présence était envisagée en poste 2, pour finalement évoluer aujourd’hui vers le poste 1 de meneur de jeu. Cela a-t-il changé quelque chose pour toi ?

« Ce n’’est pas simple de passer d’un poste à l’autre, surtout quand tu changes de club. Mais moi j’aime avant tout le jeu. Dès que l’’on me donne un maillot je suis heureux , quel que soit le poste que j’occupe. A moi, de m’adapter. Je fais mon maximum pour apporter à l’équipe ce qu’elle attend de moi. Si je dois changer quelque chose pour le bien du groupe, il n’y a aucun souci ».

Cette concurrence peut-elle devenir source de conflits ?

« Pas avec moi. Aujourd’hui, c’est une concurrence saine. De toute façon, quand on est joueurs et dès son plus jeune âge, on vit avec ça en soi. Il n’y a pas de coup bas ! »

Comme tu as compris très vite la nécessité de travailler à l’école et ne pas compter sur le basket professionnel pour envisager ton avenir …

« Mes parents m’ont fait rapidement persuadé qu’il fallait travailler à l’école. Comme je n’étais pas trop c… j’ai compris que j’avais plus de chance de faire ma vie avec l’école qu’avec le basket ».

Du coup, tu parviens aujourd’hui à profiter de ta passion sportive sans mettre ton métier entre parenthèses

« Pour l’instant, oui. J’ai assez de temps pour m’entraîner. J’ai eu la chance de trouver mon travail à Toulouse. J’ai cherché à m’y m’implanter, sachant qu’il y a des cabinets de consultants exactement comme le mien, qui font qu’on est souvent une semaine en France, une à Londres, une autre à Hambourg. J’ai essayé de concilier les deux…. »

D’autres passions que le basket ?

« J’ai fait quatre années de tennis pour suivre mes parents, bien que mon père jouait aussi au rugby, mais j’étais très jeune. Dès que j’ai commencé le basket, je n’ai jamais voulu l’arrêter. J’ai eu aussi la chance de beaucoup voyager. Hier, avec mes parents, aujourd’hui avec les copains et j’adore ça. L’an dernier, j’ai fait un stage de trois moi en Grèce qui était vraiment très agréable ».

Tes ambitions aujourd’hui ?

« C’est d’abord d’être un joueur majeur à Colomiers et apporter mon maximum à l’équipe. Sur un plan plus collectif, l’envie d’être le plus proche de la montée en Nationale 2. Je veux jouer tous les matchs pour les gagner. On verra dans quelques semaine où nous en sommes ».

Le début de saison et cette victoire à Cahors -ton ancien club – est à ce titre une réussite

« Pour l’instant, c’est formidable. Je me suis éclaté à Cahors pendant et après le match. Je n’ai retrouvé que des amis. On a passé une belle nuit. C’est aussi ça le basket… »